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Bonjour troisième jeudi de novembre !

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Plusieurs sont les histoires que j’ai pu écouter sur le beaujolais nouveau. La plus intéressant pour moi mais, peut-être moins véritable c’était celle que m’a raconté un professeur durant mes études de sommellerie, qui nous a dit que l’histoire du beaujolais nouveau venait d’un monsieur, producteur de vin qui avait produit énormément de vin et qui ne savais pas comment vendre sa marchandise. Le temps a passé et un jour un homme venu de l’étrangers lui a dit : « Ah c’est du Beaujolais ? Si c’est du Nouveau je vous achète le stock entier » et comme d’un simple après-midi le vin primeur s’appela Le Beaujolais Nouveau. Apparemment, à l’époque de ce monsieur, les lois de AOC n’existaient pas comme aujourd’hui. Plus tard, toujours pendant mes études cette fois-ci en commerce de vins, j’ai eu un autre professeur qui nous a expliqué que le Beaujolais nouveau est né d’une manifestation des producteurs de vin dans les années 50 qui se sont vu se faire interdire la vente de leurs vins en primeur avant le 15 décembre de l’année de la vendange. Depuis, l’accord de cette règlementation pour les vins de AOC à être commercialisés au troisième jeudi du mois de novembre à vu le jour, plus précisément en 1951. Histoire que nous pouvons tous la retrouver dans les pages de la loi française des appellations d’origine contrôlée/protégé.

La tradition du Beaujolais Nouveau existe depuis, et elle a énormément évolué au fil des années avec une explosion des ventes dans les années 60 une fois que la tradition s’est installée et elle a évolué jusqu’aux années 80 à devenir aujourd’hui une tradition qui se perds un peu avec l’arrivée de la nouvelle génération consommatrice de vin. Pourtant les types de productions suivent la demande du marché ainsi que la demande de la planète. Nous voyons de plus en plus du Beaujolais en production biologique, en biodynamie ou bien sans sulfites ajoutées. Et comment on le fait ? Pour faire très simple : les raisins sont cueillis pendant les vendanges fin été début automne, ce sont les premiers raisins récoltés. Ensuite ils sont mis en cuve pour le démarrage de sa fermentation, le raisin est donc fermenté à cuve fermée, le gaz de la fermentation restant emprisonnée dans la cuve donnera des arômes au vins très spécifiques – ce que nous appelons la macération carbonique – du style la banane, les petits fruits rouges croquant, les côté bonbon anglais… Fermentation fini le vin peut passer un court temps d’élevage pour ensuite être mis en bouteille. C’est donc le premier vin à être commercialisé encore dans l’année de sa récolte.

Le plus intéressants dans cette diversité de production c’est que nous retrouvons toujours ce petit nez identitaire du beaujolais nouveau. Les petits fruits rouges, presque confites, la légèreté des tanins, ce côté gouleyant et rafraichissant nous montrent, à chaque année qu’il a sa place. Très facile à marié, sur un joli plateau de charcuterie, sur des fromages fruités ainsi que sur des plats sans prises de tête, le beaujolais reste ce vin frais, facile et léger. Malgré le changement climatique qui apporte de plus en plus du sucre dans les raisins, la structure de vin a évolué et est devenu plus riche, très favorable à la dégustation et surtout un plus pour les amoureux du vin rouge.

Et aujourd’hui, 17 novembre 2022 sorti du Beaujolais Nouveau je ne pouvais pas m’en passer de faire une petite note sur cette tradition. A vos verres ! Bonne dégustation !

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